Ma préparation marathon !

Si tu te sens grisé par les compte-rendu du marathon de Paris et les sourires sur les photos et que tu es à deux doigts de t’inscrire pour celui de 2019, je voudrai quand même que tu prennes conscience de ce que représente une préparation à un marathon.

Évidemment en fonction de ton niveau le volume d’entraînement ne sera pas le même, mais si tu es un coureur moyen comme moi avec une vma de 11, voici ce qu’a représenté ma préparation marathon qui m’a permis de terminer en 5h25 (oui je suis fière de ce chrono) dans de bonnes conditions !

Mais d'abord, voici mon idée du marathon : avant ma préparation je me disais que courir un marathon était un gros challenge et que si je n'étais pas bien entourée et préparée, je ne me lancerai pas.

Quand Compex a lancé son concours de recrutement pour la Team marathon 2018, je me suis dit : c'est Compex ou pas de marathon ! 

Et grand bien m'a pris, puisque Compex m'a fait confiance et m'a donc recruté pour la Team Nord-est (les gorilles) avec 7 autres teamers. 

Nous nous sommes rencontrés en janvier lors d'un week-end à l'INSEP où j'ai pu passer mon test VMA et prendre beaucoup de conseils auprès des Team Leaders et surtout Émilie (ma team leader), Émeline (team leader Paris-Nord) et Mevenig (team leader Nord-Ouest). Ce dernier me proposera de m'accompagner dans ma préparation en me proposant un plan d'entrainement très complet et un coaching au top !

J’ai donc fait cette préparation sur 11 semaines et j’ai dû m’adapter en fonction de mes contraintes professionnelles (j’ai 3 jobs) et de mes contraintes familiales (mes filles ont 4 et 8 ans et mon mari travaille en décalé en journées de 12h et un week-end sur 2) ce qui m’a fait faire certaines séances à 5h30 le matin ou parfois jusqu’à 22h le soir.

10 février 20h36, fin de la sortie de 2h

24 février 7h32, fin de la sortie de 2h

10 mars, 7h53 fin de la sortie de 50' en séminaire à Disney

Voici le volume d’entraînement semaine après semaine en course à pieds :

semaine 1 : 1:06:08 = 9,36km + 1:30:04 = 13,16km + 1:00:50 = 8,60km volume total : 3:37:02 et 31,12km

semaine 2: 1:03:18 = 8,90km + 1:11:44 = 10,55km +2:00:00 = 17,08km volume total : 4:15:02 et 36,53km

semaine 3: 1:10:28 = 10,02km + 1:02:23 = 9,02km + 2:00:01 = 17,47 km volume total : 4:12:52 et 36,51 km

semaine 4 : 54:47 = 8,11km + 1:08:01 = 10,01 + 2:01:29 = 18,00km +  37:01 = 5,08km volume total : 4:41:18 et 41,2km

semaine 5 : 1:15:38 = 11,00km + 1:32:45 = 14,08km + 2:10:00 = 19,18km volume total : 4:58:23 et  44,26 km

semaine 6 : 1:01:30 = 9,01km + 45:00 = 6,29km + 2:11:48 = 21,19km (semi-marathon de Paris, RP) volume total : 3:58:18 et 36,49 km

semaine 7 : 1:05:00 = 9,40km + 1:20:00= 11,76km + 50:01 = 7,02km + 2:30:31 = 21,11km volume total : 5:45:32 et 49,29 km

semaine 8 : 1:05:04 = 9,53km + 1:20:00 = 12 ,08km + week-end choc : 1:47:50 = 15,00 km + 58:34 = 8,00km + 1:50:06 = 15,50km + 1:06:18 = 9,02km volume total : 8:07:52 et 69,13 km

semaine 9 : 45:17 = 6,60km + 2:45:00 = 23,26km volume total : 3:30:17 et 29,86 km

semaine 10 :1:00:00 = 8,32km + 1:00:29 = 8,50km + 1:05:01 = 9,28km + 1:30:00 = 12,44km volume total : 4:35:30 et 38,54 km

semaine 11 : 46:01 = 6,50km + 43:28 = 6,00km + 5:25:57 = 42,72km volume total : 6:55:26 pour 55,22 km

soit un volume total de course à pieds de 54:37:32 et 471,15 km !

A cela il faut ajouter :

• 1 séance étirements et trigger point par semaines

  

  le sourire c'est pour la photo, en vrai ça fait mal !

• 1 à 2 séances « endurance » au Compex SP6 par semaines

  

  séance endurance au Compex = 49' de torture !

• 2 séances « gainage abdos lombaires » au Compex SP6 par semaines

  

  fin de la séance de gainage abdos + lombaires au Compex

• 2 séances de gainage ventral par semaine

séance de gainage ventral

• 1 sortie en vélo par semaine pendant 6 semaines remplacée ensuite par une sortie running
  

  

  ballade en vélo avec mes 2 filles

  Je ne cherche pas ici de l’admiration ou des compliments, je n’ai pas l’impression d’avoir fait quelque chose d’extraordinaire (même si poser ces chiffres ici me montre à que point j’ai travaillé dur) mais je veux juste que tout le monde se rende compte que courir 42,195 km n’est pas aussi facile et banal que les réseaux sociaux peuvent nous le faire croire !

Marathonienne pour la 1ère fois !!!

En octobre dernier je disais : jamais je ne courrai de marathon ! J'ai tellement vu souffrir mes amis sur le marathon de Paris en 2017 que jamais je ne me lancerai sur cette distance. En plus, j'avais trop souffert sur le semi-marathon d'Annecy avec soins des ampoules par la Croix-Rouge au 9ème km... donc j'avais décidé, non jamais de marathon...

Oui mais voila s'était sans compter sur Compex (pour en savoir plus) ! Déjà lors du Compex tour à Lyon à la veille du Run in Lyon j'ai pu découvrir toutes les fonctionnalités de cette merveilleuse machine mais j'ai aussi rencontré Vincent, teamer Compex du marathon de Paris 2017 ! Puis il y a eu le concours Facebook de recrutement de la team Compex marathon 2018.

 Je me suis inscrite, j'ai été retenue et me voila donc ce dimanche 8 avril 2018 à rejoindre l'équipe Compex à 7h45 dans l’hôtel Belfast tout proche de l'arc de Triomphe. J'y dépose ma valise et mon sac, un dernier tour aux toilettes et nous nous rendons sur la ligne de départ avec mes copines : Alexandra, Marine, Jennifer, Magali et son Doudou (leur compte-rendu) !

Une fois dans le sas, la pression monte de nouveau, cela fait déjà quelques jours que je pleure dès que je reçois un message d'encouragement ... (et je me suis aperçu que j'ai beaucoup d'amis bienveillants 😅 Merci à tous vous être merveilleux, je vous aime) alors je continue, j'alterne peur et pleurs ! Il me semble apercevoir Foutrak ( son compte-rendu) non loin de moi, mais je ne savais pas qu'elle courais aussi ce marathon et je le suis dit "mais tu hallucines, elle ne le fait même pas" Et bien si, s'était elle, elle m'a bien vu mais elle n'a pas osée venir me dire bonjour ! C'est dommage car un ami qui nous suivait toutes les 2 m'a dit que nous étions resté à 200m l'une de l'autre une grande partie du parcours... 

Je fais un dernier câlin aux filles, ce qui surprend Jenn et me vaut le surnom de "Guimauve" maintenant 😉 et le départ est lancé.

Je cours quelques mètres avec Jenn puis je la laisse partir devant, je dois me caler à mon allure.

Je regarde partout, je profite des Champs-Élysées, de la concorde, il fait beau et le soleil est éclatant ... trop même je souffre facilement de la chaleur surtout après une préparation dans le froid et la pluie ou même la neige !

Le premiers km se passent bien, je suis dans le bon rythme, je me freine et j'avance sans problème. L'ambiance est génial, je croise des #parismarathongirls (nous nous reconnaissons à notre ruban rose) et je prend même des photos sur le parcours. Mon coach Mevenig (coach and runner )m'avait dit que j'étais prête pour ce marathon, pour le finir dans de bonnes conditions et pour prendre du plaisir et je n'y croyais pas mais c'est vrai !

Je regarde partout, j'apprécie l'ambiance, les spectateurs, j'aperçois François, je lui fais coucou et j'arrive déjà au bois de Vincennes. Il fait chaud mais je bois bien, j'ai mon sac d'hydratation sur moi et je mange régulièrement mes pâtes de fruits. Je croise Kevin qui est en difficulté, je lui tape sur l'épaule, lui souhaite bon courage mais je vois bien que ça ne va pas et ne l'aide pas beaucoup, je suis inquiète pour lui. Ensuite je cours un peu avec Marie (son compte-rendu ) et j'oublie totalement de lui souhaiter une joyeux anniversaire ! Je pense quand même à lui demander comment va son genou, elle se sent bien et je la vois filer...

Ravitaillement du 15ème km, les difficultés commencent quand je vois ma Jenn qui fait un malaise. Je fais même demi-tour pour aller prendre de ses nouvelles (oui je suis suicidaire 😂 mais impossible de repartir sans savoir). Les bénévoles sont déjà débordés, elle n'est pas la seule allongée au sol. Je redémarre et fait une story Instagram pour prévenir Compex et évacuer la pression.

J'avance en pensant à elle, je reprends mon rythme puis plus loin je vois le poste de secours et son ami qui l'attend. Je m'arrête vers lui et lui demande des nouvelles : malaise, vomissements, c'est finie pour elle. Je lui dit de lui faire un bisous pour moi et je vais terminer ce marathon pour elle aussi. J'avais déjà dit à Laurence (notre teameuse compex blessée) et à mon coach que j'allais courir, une de plus, même pas peur ! Nouvelle story instagram et j'avance, j'ai chaud, j'ai mal à la tête...à partir de maintenant je prend 2 bouteilles d'eau par ravitaillement pour m'arroser la tête, les bras, les cuisses et le genou gauche qui tire 😕

Arrive le semi, je suis dans les temps puis je passe le 23ème km, je sais que la course commence vraiment maintenant, n'ayant jamais été au delà de cette distance. Oui mais voilà, ce sont les quais aussi et leur alternance de descente et montée et de tunnels ... dont le tunnel de l'enfer 😱 Non mais un tunnel qui présente une exposition sur les fantômes et qui annonce : Bienvenue en Enfer ! J'ai beau avoir de l'humour, là c'est moyen 😖

J'arrive encore à sourire aux photographes mais je commence à marcher dans les montées. Je sais que je dois m'économiser si je veux aller au bout donc pas de perte d'énergie inutile. Le mal de tête est toujours présent et parfois il tape vraiment très fort ! J'enlève ma casquette Usana (pour en savoir plus) qui me tient trop chaud et ne me garde pas la tête assez mouillée pour mettre le buff Compex.

Vient ensuite le fameux mur des 30km, bon moi je l'ai déjà pris il était au 27ème ! Je le passe et je sors mon téléphone pour chercher du réconfort. J'appelle mes parents qui gardent mes filles pour leur parler et les entendre m'envoyer leur force. J'ai du mal à parler, je pleure, je dis que c'est dur mais que j'irai au bout, je dois juste accepter que je mettrai plus de 5h, les quais ont eu raison de mon objectif, les cuisses me tirent mais le genou bizarrement s'est tu.

Je passe au ravitaillement Stimium, je prend 2 gommes et je continue. S'était sympa ces petites gommes sur le parcous car je les connais donc je pouvais les prendre sans risque par contre il y en avait plein par terre et ça colle beaucoup !

Arrive bientôt le bois de Boulogne et je sais que ma Julie est vers le 36ème, ça m'aide à tenir. Mais quelle belle surprise avant d'y arriver que de croiser mon Yoann vers le 33ème km et qui trottine un peu avec moi. Il me réconforte et me dit que je suis bien et même si je ralenti pour passer en marche rapide ce n'est pas un problème. Merci pour la photo aussi 😉

 

Enfin le bois de Boulogne, je sais que la fin est proche, c'est la dernière difficulté. Vers le 35ème km je vois Émilie (signaleuse sur la course) et lui dit que j'ai besoin d'un câlin. Elle n'hésite pas une seconde et me prend dans ses bras. Moi, je m'excuse d'être toute mouillée, je lui dit que c'est dur mais que je vais continuer.

Je continue d'avancer, je marche sur les pavés, ils me font trop mal aux cuisses et je cherche l'ombre. Puis elle est là vers le 37ème km, celle que j’attends de voir depuis si longtemps, ma Julie avec son mégaphone ! Je lui fait de grands signes, son amie me voit et me reconnait. Julie me sourie et m'accueille à bras ouverts, un câlin, un bisous et elle me dit "allez tu repars, tu es bien, vas y". Je me retourne, je commence à trottiner et là son amie déclenche un canon à confettis 😍 pendant que Julie m'encourage dans son mégaphone 😘 Je trottine, ma vitesse augmente un peu, je suis reboostée et le mur semble passé. J'aperçois Naïs (son blog), je l'appelle, elle trottine quelques mètres avec moi ! Que c'est bon de croiser toutes ses têtes connues et de recevoir leurs encouragements 😘

Vers le 39ème km j'entends une voix familière m'appeler et une signaleuse venir courir à côté de moi, c'est Alice (son blog) ! Je suis ravie de la voir et ne pensait pas qu'elle serait là car elle était bien malade les jours d'avant. Merci beaucoup d'être venue faire ces quelques mètres s'était vraiment gentil et important pour moi.

La fin du parcours sera une alternance de marche et de course mais quand même plus de course que de marche, mes jambes avancent toutes seule. A partir du 41ème km j'alterne aussi sourire et larmes, je vais le faire. Bon pour le chrono je ne tiendrai pas le sub 5h tant espéré mais pour une premier marathon s'était quand même ambitieux. Toutefois, il est hors de question que je mette plus de 5h30 donc je ne lâche rien, je m'accroche et je passe la ligne d'arrivée en 5h25, envahi par l'émotion de l'avoir fait !

Un secouriste accepte de me prendre en photo, j'avance pour aller au ravitaillement et prendre mon tee-shirt. J'appelle mes parents et mes filles, j’entends le tintement des médailles. Je pleure, je suis heureuse , je suis marathonienne😊

Je regarde où prendre ma médaille, mais je n'ai pas dû bien regardé car j'ai raté Anne (son blog). La bénévole qui me remet ma médaille me laisse prendre le temps de prendre une photo, mais je ne sais plus comment utiliser mon téléphone 😅

Je continue d'avancer, un autre finisher vient me demander si je peux téléphoner pour lui à son amie pour qu'elle le retrouve plus loin, il n'a plus de batterie. Je lui demande le numéro mais il est dans le même état que moi, il lui faut 4 essais pour me donner le bon numéro 😂 J'avance encore, je vois un grand nombre de marathoniens assis ou allongés par terre, seuls ou en petits groupes. Puis Kevin vient me voir, il a abandonné au 22ème km mais il vient me féliciter. Je m'en veux presque d'être si heureuse alors que lui est triste...
Puis mon ami Didier m'appelle, il m'a suivi en live et souhaite me féliciter et avoir mes impressions. Il a toujours été présent dans ma préparation même s'il n'a pu courir avec moi que sur les dernières semaine parce qu'il était blessé avant.

Je file ensuite retrouver l'équipe Compex à l'hotel, prendre une douche 😍 avant de faire ma récupération avec mon Compex SP6 😍 et attendre Krevett avec sa maman qui viennent me chercher pour me ramener chez mes parents...

Ainsi se termine mon aventure sportive du marathon de Paris avec la Team Compex et la Team Usana !

Comment tout a commencé ?

J'ai toujours aimé faire du sport...mais celui que j'ai choisi, pas l'athlétisme ou le cross au lycée ! 

Petite je pratiquais la danse et la gymnastique puis adolescente j'ai été gardienne de hand-ball. J'ai même été à l'origine de la création d'une équipe féminine dans mon village d'enfance ! 

Mais une mauvaise balle en tire d'aile m'a bien amochée le genoux droit...des mois de douleurs avant d'avoir un diagnostique précis : déchirure partielle des ligaments croisés internes, bye bye le hand...

Une fois étudiante, j'ai beaucoup dansé (bu et fumé) mais lors des soirées parisiennes pas en club !

Ce n'est qu'une fois que j'ai commencé à travailler et pour perdre les quelques kilos disgracieux pour mon mariage que j'ai repris le sport : aqua-jogging et salle de sport (Club Med Gym) avec un coup de cœur pour le Body Pump. 

11 août 2007 : mon mariage !

Mais j'ai déménagé, j'ai vécu 2 grossesses entre lesquelles j'ai été malade (une méningite, 9 mois pour m'en remettre) alors je ne me suis pas entretenue et j'ai pris du poids.

Seconde grossesse !

Quand ma dernière a eu un an, et comme elle ne faisait toujours pas ses nuits, faire du sport est devenu vital à mon équilibre, pour me défouler et supporter le stress des nuits sans sommeil.

Le centre social de ma ville proposait des cours de gymnastique et de l'urban training alors je suis allée essayer...et là, une révélation : l'urban training, ce sport était fait pour moi. Pourtant j'étais très très mauvaise : pas de souffle, pas de muscles, mais l'envie et une ambiance très conviviale. 

Je suis devenue addict à la musculation alors début 2015 je me suis lancée dans le Bikini Body Challenge. Et comme il fallait ajouter du cardio à ces séances, j'ai enfilé mes vieilles baskets et suis sortie courir puis j'ai persévéré et j'en suis là aujourd'hui à préparer mon 1er marathon !

2 mai 2015 : Color Me Rad, ma1ère course !